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Comment soumettre un manuscrit à un éditeur ?

Ca y est, vous avez mis le point final à votre texte, et vous avez maintenant envie qu’il soit lu par d’autres personnes. Tout d’abord bravo, car l’exercice n’est pas simple, et avoir le courage de faire lire sa production à d’autres ne coule pas de source ! Mais maintenant que l’étape de la création est passée, vous vous demandez certainement comment soumettre votre manuscrit à un éditeur !

Je reçois un certain nombre de manuscrits par an destinés à Cosmografia, et j’ai aussi été chargée de la gestion des manuscrits pour le pôle nature/architecture/environnement d’une grande maison d’édition. J’ai donc pu voir de nombreux textes, de nombreuses lettres d’accompagnement. On m’a également plusieurs fois demandé conseil quant à la méthode qui permettrait de donner à un texte les meilleures chances d’être édité. Certes, il n’y a pas de recette miracle, cependant quelques détails peuvent jouer en votre faveur lors de l’envoi de votre manuscrit. Je vais donc essayer dans cet article de vous donner quelques clefs. Si ces conseils vous semblent couler de source tant mieux, c’est que vous êtes sur la bonne voie ! Mais d’expérience… certains points méritent d’être rappelés.

Vérifiez quelles sont les règles d’envoi des manuscrits posées par l’éditeur

La plupart des éditeurs ont une page sur leur site internet qui décrit la manière dont vous devrez présenter votre manuscrit pour qu’il soit lu. Envoi exclusivement numérique ou papier, format (word, PDF…), enveloppe de retour, acceptation (ou non) des originaux, ajout d’un CV ou d’un book, normes de mise en page… Chacun a sa manière de faire, et ne pas respecter les préconisations vous expose tout simplement à ne pas être lu.

Ne pas négliger la forme

L’orthographe

La première chose est d’envoyer un manuscrit exempt de fautes d’orthographe. C’est primordial. Certes, l’éditeur se charge de faire corriger le texte finalisé avant de l’envoyer à l’impression, mais vous n’en êtes pas encore à ce stade. Comme pour n’importe quelle rencontre, la première impression est importante : ne faites pas l’impasse sur une relecture minutieuse.

L’idéal est de trouver dans votre entourage une personne de bonne volonté (et bonne en orthographe) pour relire et corriger votre production, mais vous pouvez aussi utiliser un logiciel de relecture comme Antidote ou ProLexis. A minima, utilisez le correcteur inclut dans votre logiciel de traitement de texte.

La mise en page

Ensuite, ne négligez pas la mise en forme de votre manuscrit. Privilégiez une mise en page simple et sans fioritures : la police Times new roman en taille 11 ou 12 points est probablement celle qui semblera la plus neutre et facile à la personne qui vous lira. Numérotez les pages. Vous lirez de-ci de-là qu’il faut respecter un interligne double et qu’en cas de version papier il ne faut imprimer que les rectos. Pour ma part je ne suis pas aussi stricte (j’ai plutôt tendance à vouloir économiser le papier). Reportez-vous aux consignes de l’éditeur s’il y en a.

Les illustrations

Si votre texte comporte des illustrations, fournissez-en suffisamment pour que l’on puisse apprécier votre univers graphique et votre style, et accompagnez votre envoi d’un book si vous en avez un.

Bien se renseigner sur l’éditeur et son catalogue

Je reçois fréquemment des manuscrits sans aucun lien avec ma ligne éditoriale. C’est du temps perdu pour l’auteur ou l’autrice puisqu’aucune suite favorable ne sera donnée (et vraiment j’insiste, c’est joué d’avance), et c’est également du temps perdu pour moi, car je vais quand même passer du temps à prendre connaissance de l’envoi qui m’a été fait, puis à rédiger une réponse de refus. C’est dommage et décevant.

Cibler la maison d’édition à qui l’on envoie son texte est donc une étape incontournable. Avant tout envoi, vérifiez ce que l’éditeur publie généralement, s’il recherche particulièrement des textes sur tel ou tel sujet, ou dans tel ou tel genre littéraire. Cherchez un éditeur dont vous vous sentez proche, lisez ses livres (achetez en librairie ou empruntez en bibliothèque selon votre budget), imprégnez-vous. Le risque de vous tromper et d’agacer votre interlocuteur sera moindre.

Ne pas négliger la lettre ou le mail d’accompagnement

Cela peut sembler une évidence, mais cela mérite d’être rappelé : on n’expédie pas son manuscrit en pièce jointe sans mettre un minimum les formes. Un mail ou une lettre courte et cordiale s’impose. Vous prendrez soin d’y présenter en quelques phrases :

  • qui vous êtes, et donnez également vos coordonnées complètes et une adresse électronique,
  • en quoi consiste votre manuscrit (court résumé, genre, public visé, longueur…),
  • ce qui vous anime dans la rédaction de votre texte,
  • pourquoi vous l’envoyez à cet éditeur et pas un autre.

Il y aurait encore bien des choses à dire sur le sujet et je n’exclus pas d’y revenir dans un prochain article. Toutefois j’espère que ces quelques conseils vous seront utiles pour trouver l’éditeur qui sied à votre manuscrit.

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